Médiathèque Magescq : un passionné de l’Egypte antique
La commune de Magescq regorge de passionnés. Leur mode d’expression ? L’art de la peinture, du dessin, du collage, de la photographie et du cinéma, de la comédie aussi. Et puis, des grands chefs de cuisine, des souffleurs de verre...
Vendredi 7 juin, la médiathèque accueillait le magescquois Michel Perpigna, artiste peintre, féru d’égyptologie depuis sa jeunesse. Ancien étudiant de l’institut Khéops à Paris, il a embarqué la vingtaine d’afficionados pour au voyage vers l’Égypte antique, avec Champollion et la découverte de la pierre de Rosette. Celle-ci a permis le déchiffrement des hiéroglyphes au XIX e siècle.
L'inscription que comporte la pierre de Rosette (ville du delta du Nil) est un décret promulgué à Memphis par le pharaon Ptolémée V en 196 av. J.-C. Le décret est écrit en deux langues (égyptien ancien et grec ancien) et trois écritures : égyptien en hiéroglyphes, égyptien démotique et alphabet grec.
La pierre a une dimension de 112,3 × 75,7 cm et 28,4 cm d'épaisseur. La stèle est en granodiorite, un matériau fréquemment assimilé à tort à du basalte ou du granite.
Découverte, le 15 juillet 1799 par un soldat français lors de la campagne d'Égypte de Bonaparte, elle éveille rapidement l'intérêt, en raison de son potentiel pour la traduction des langues de l'Égypte ancienne jusque-là indéchiffrées. Bonaparte est défait en Égypte et la pierre originale devient possession britannique en 1801. Transportée à Londres et exposée au British Museum dès 1802, elle est l'objet le plus visité de ce musée.
La première traduction du texte en grec est réalisée par Thomas Young en 1803. Il faut cependant attendre près de vingt ans avant que le déchiffrage des hiéroglyphes ne soit annoncé par Jean-François Champollion, à Paris, en 1822.
Hasard de la programmation des animations de la médiathèque de magescq, en ce moment la ville de Paris présente Toutânkhamon Le Trésor du Pharaon jusqu’au 22 septembre 2019 à la Grande Halle La Villette.
Le 4 novembre 1922, l’archéologue britannique Howard Carter fait une découverte extraordinaire dans la Vallée des Rois : le tombeau de Toutânkhamon, pharaon de la XVIIIe dynastie égyptienne, au 14e siècle avant JC. L’exposition Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon célèbre le centenaire de la découverte du tombeau royal en réunissant des chefs-d’œuvre d’exception. L’occasion d’admirer une collection du patrimoine mondial, témoignage d’une civilisation fascinante !
Michel Perpigna a séduit son public. Certains venus de Rion des Landes, d’autres de Soustons. La plupart d’ailleurs avait visité en premier lieu l’atelier musée, de la rue Victor Hugo, consacré à la passion de l’invité. En effet, c’est un passionné qui était là, avec sa baguette, au tableau, tel un professeur de langue. Car l’enseignement de l’écriture méritait de la concentration : numéraux cardinaux, écriture hiératique, phonogrammes bilitères, phonogrammes unilitères de l’« Alphabet »…Un panneau du musée-atelier, consacré à Osiris fut l’occasion pour le public de se replonger dans la mythologie avec enthousiasme, sur le fil du récit de Michel Perpigna.
Du savoir en somme qui ne s’invente pas ! Le temps a passé dans la bonne humeur et le partage…
La médiathèque